380 REGISTRES DU BUREAU [i5₇i]

DVI [CXCTII]. — [L ETTRES DU Roi, DE LA REINE MERE ET DU DUC D'ANJOU

POUR LE PROMPT PAYEMENT DU RESTANT DES 300,000 LIVRES.]

4 octobre 1571. (A , fol. 223 v°; B, fol. i42 r°.)

De par le Roy.

"Très chers et bien aînez, vous avez entendu par celles que vous avons dernierement escriptes, desquelles debvoit estre porteur l'Escbevin Bocquet, vostre confrère, comment nostre voluncté et intention estoict que vous eussiez à promptement recouvrer sur vostre credict les c" livres qui vous restent à trouver pour le parfaict des m^cai. livres, que nostre bonne Ville de Paris doibt porter, pour sa part de la subvention que nous levons en la presente année sur nostre peuple; chose à quoy nous estimons que vous aurez donné à ceste heure aultant bon ordre que la necessité de noz affaires le requiert.

- Et neantmoings, s'en allant presentement ledict Bocquet, nous l'avons voullu charger de la presente, par la quelle nous vous mandons de nouveau que, si vous vouliez nous donner à congnoistre quelque bonne affection au bien de nostre service et combien vous auriez à déplaisir que noz affaires demourassent en arriere, et nostre Royaulme receust une perte el dommaige irréparable, par faulte d'estre promptement satisfaict à l'entier payement des susdictes 111^e si. livres, vous ayez à incontinant recouvrer sur vostre credict iceulx susd, cent mil livres, oultre les lx" tant livres que vous avez ja de prestz, affin que le tout soit soudainement envoyé à Melz. Vous asseu-rans que nous vous donnerons moyen de vous rembourser desd. c^M livres sur les roolles des taxes des cotlisations des habitans de nostre bonne Ville, que nous vous envoyerons dedans peu de jours, et en cas que lesd, roolles ne feussent suffizans pour cella, sur telz aultres moyens, que pour vous estre mons-trez affectionnez à nous secourir en cest endroict, vous n'en encourrez en aulcune W perte ou dommaige. Ce que nous vous promectons en bonne foy et parolle de Roy.

"Donné à Bloys, le quatreiesme jour d'Octobre mil v^c lxxi.»

Ainsi signé : "CHARLES».

Et au dessoubz : "Brulart».

[Lettres de la Reine mère.]

"Messieurs, encores que le Roy Monsieur mon filz estime que, après avoir veu la lettre que dernierement il vous a escripte, et congneu par icelle comme il est très requis et necessaire pour le bien de ses affaires et eviter une certaine ruyne de ce Royaulme, que le reste des 111^e m. livres que doibt porter la Ville de Paris, pour sa part de la subvention, soict fourny, vous aurez si chaudement travaillé en cest affaire que les c" livres seront bientost mis ensemble sur vostre credict; si est ce qu'il vous en a bien voullu encores escripre par l'Escbevin Bocquet, present porteur, vous priant que, sur tant que vous aimez le bien de son service et de tout ced. Royaulme, vous ayez à promptement recouvrer sur vostre credict les susd. c^M livres, affin qu'ilz soient incontinant envoyez à Metz, avec le reste des deniers que vous avez ja prestz. Et sur ce je prie Dieu, Messieurs, qu'il vous aict en sa saincte garde.

"Escript à Bloys, le quatreiesme jour d'Octobre mil v^c soixante et unze. »

Ainsi signé:" CATHERINE v,

Et au dessoubz : "Brulart (²⁾».

[Lettres du duc d'Anjou.]

"Messieurs, nous estimons qu'ayant veu ce que le Roy, Monseigneur et frere, vous a mandé par sa derniere lettre, vous aurez donné si bon ordre au recouvrement des cent mil livres qu'il failloit encores pour parfournir les m' ji. livres que doibt porter la Ville de Paris, pour sa part de la subvention,qu'ilz seront bientost prestz. Et toutesfois, pour importer grandement la chose au bien du service du Roy, mondict seigneur et frère, et de tout ce Royaulme, il a voullu de nouveau vous en escripre par l'Es-chevin Bocquet. Vous priant pour ma part, comme celluy qui sçait en quel inconveniant nous pourrions tomber, sur le prompt recouvrement du parfaict W desd. 111^em. livres, que vous y travaillez de

-¹' Var. -vous n'en aurez encores aulcune perten (A).

⁽ⁱ⁾ Dans A, la lettre de la Reine est transcrite par erreur avant celle du Roi du 1" octobre (fol. 222 v°).

⁽³⁾ Var. "recouvrement dud. faict desdictes. . . n (A).



	380 REGISTRES DU BUREAU [i5₇i]

	DVI [CXCTII]. — [L ETTRES DU Roi, DE LA REINE MERE ET DU DUC D'ANJOU POUR LE PROMPT PAYEMENT DU RESTANT DES 300,000 LIVRES.] 4 octobre 1571. (A , fol. 223 v°; B, fol. i42 r°.)

	De par le Roy. "Très chers et bien aînez, vous avez entendu par celles que vous avons dernierement escriptes, desquelles debvoit estre porteur l'Escbevin Bocquet, vostre confrère, comment nostre voluncté et intention estoict que vous eussiez à promptement recouvrer sur vostre credict les c" livres qui vous restent à trouver pour le parfaict des m^cai. livres, que nostre bonne Ville de Paris doibt porter, pour sa part de la subvention que nous levons en la presente année sur nostre peuple; chose à quoy nous estimons que vous aurez donné à ceste heure aultant bon ordre que la necessité de noz affaires le requiert. - Et neantmoings, s'en allant presentement ledict Bocquet, nous l'avons voullu charger de la presente, par la quelle nous vous mandons de nouveau que, si vous vouliez nous donner à congnoistre quelque bonne affection au bien de nostre service et combien vous auriez à déplaisir que noz affaires demourassent en arriere, et nostre Royaulme receust une perte el dommaige irréparable, par faulte d'estre promptement satisfaict à l'entier payement des susdictes 111^e si. livres, vous ayez à incontinant recouvrer sur vostre credict iceulx susd, cent mil livres, oultre les lx" tant livres que vous avez ja de prestz, affin que le tout soit soudainement envoyé à Melz. Vous asseu-rans que nous vous donnerons moyen de vous rembourser desd. c^M livres sur les roolles des taxes des cotlisations des habitans de nostre bonne Ville, que nous vous envoyerons dedans peu de jours, et en cas que lesd, roolles ne feussent suffizans pour cella, sur telz aultres moyens, que pour vous estre mons-trez affectionnez à nous secourir en cest endroict, vous n'en encourrez en aulcune W perte ou dommaige. Ce que nous vous promectons en bonne foy et parolle de Roy. "Donné à Bloys, le quatreiesme jour d'Octobre mil v^c lxxi.» Ainsi signé : "CHARLES». Et au dessoubz : "Brulart».	[Lettres de la Reine mère.] "Messieurs, encores que le Roy Monsieur mon filz estime que, après avoir veu la lettre que dernierement il vous a escripte, et congneu par icelle comme il est très requis et necessaire pour le bien de ses affaires et eviter une certaine ruyne de ce Royaulme, que le reste des 111^e m. livres que doibt porter la Ville de Paris, pour sa part de la subvention, soict fourny, vous aurez si chaudement travaillé en cest affaire que les c" livres seront bientost mis ensemble sur vostre credict; si est ce qu'il vous en a bien voullu encores escripre par l'Escbevin Bocquet, present porteur, vous priant que, sur tant que vous aimez le bien de son service et de tout ced. Royaulme, vous ayez à promptement recouvrer sur vostre credict les susd. c^M livres, affin qu'ilz soient incontinant envoyez à Metz, avec le reste des deniers que vous avez ja prestz. Et sur ce je prie Dieu, Messieurs, qu'il vous aict en sa saincte garde. "Escript à Bloys, le quatreiesme jour d'Octobre mil v^c soixante et unze. » Ainsi signé:" CATHERINE v, Et au dessoubz : "Brulart (²⁾». [Lettres du duc d'Anjou.] "Messieurs, nous estimons qu'ayant veu ce que le Roy, Monseigneur et frere, vous a mandé par sa derniere lettre, vous aurez donné si bon ordre au recouvrement des cent mil livres qu'il failloit encores pour parfournir les m' ji. livres que doibt porter la Ville de Paris, pour sa part de la subvention,qu'ilz seront bientost prestz. Et toutesfois, pour importer grandement la chose au bien du service du Roy, mondict seigneur et frère, et de tout ce Royaulme, il a voullu de nouveau vous en escripre par l'Es-chevin Bocquet. Vous priant pour ma part, comme celluy qui sçait en quel inconveniant nous pourrions tomber, sur le prompt recouvrement du parfaict W desd. 111^em. livres, que vous y travaillez de

	-¹' Var. -vous n'en aurez encores aulcune perten (A). ⁽ⁱ⁾ Dans A, la lettre de la Reine est transcrite par erreur avant celle du Roi du 1" octobre (fol. 222 v°). ⁽³⁾ *Var.* "recouvrement dud. faict desdictes. . . n (A).